Tel un oiseau qui a brisé ses ailes

Sa course, un instant, s’est bloquée

Pendule aux rouages bien ancrés

Ses mouvements semblaient éternels.

Moment de Douleur.

Instant de panique, la machine déraille

Que se passe t’il ? Pourquoi ?

C’est impossible ! Elle repartira

Sortir les armes. Représailles.

Combattre avec Ardeur.

Sirène, hommes et femmes en blanc

S’empressent, il faut résister

A la cavale de la mécanique enrayée

Lutter sans fin, inlassablement.

Prier avec Ferveur

Quotidien transformé, apanage

Des accidents de parcours.

Respecter sans détour

De nouveaux modes d’aiguillage.

Que vive le  Cœur

Chris  © 27 mars 2010

Maman, je t'aime

Aujourd’hui, je suis une poupée

Interdiction formelle de me regarder

Avant que tout ne soit terminé

Juste le droit d’imaginer un devenir supposé.

Ma tête, à l’aventure des couleurs, livrée

Aux mains expertes d’une sorcière-fée

S’offre, innocente tête à coiffer.
Pourvu que je n’aie pas à le regretter.

Mixtures, produits divers et variés

Se lancent à l’assaut de mes cheveux condamnés

A vivre une expérience jamais égalée
Ai-je eu raison de me laisser manipuler ?

La teinture pose, mon esprit est enfiévré

Que dira mon entourage, me voyant transformée

Ne perdrai-je pas mon identité ?

Allons, ma fille, trop tard pour te lamenter.

Cheveux, lavés, rincés, séchés et coiffés

Un maquillage léger pour finir en beauté

Et me voilà vers la glace téléguidée

Comme un automate, les yeux fermés.

Je n’ose ouvrir les yeux, peur irraisonnée

Et si je n’aimais pas la femme du reflet ?

Encouragée par la complice de la sorcière-fée

J’ose enfin ce fichu miroir, regarder.

Surprise, au-delà de ce que j’avais imaginé

Je suis restée un long moment scotchée

Devant cette inconnue aux yeux éberlués.

Et puis, j’ai fini par l’accepter, par m’accepter.

Il fallait un modèle pour entraîner

La demoiselle mi sorcière mi fée

Comme il faut bien s’entre aider

Aujourd’hui, je suis une poupée.

Chris @ 15 juin 2009

Sous le chaud soleil d’un avril lumineux,

Les yeux rivés sur les eaux d’un lac poissonneux,

Je rêve. Je revois ton visage joyeux,

Petit bonhomme au regard malicieux.

Les aiguilles du temps ont fait leurs ouvrages,

Tu es parti, petit, vers d’autres paysages,

Enfoui à jamais dans mon livre d’images

Papier glacé aux multiples visages.

 Et voilà qu’au détour d’un matin

Je te revois, petit, et tu me prends la main.
Je rêve. Je n’en crois pas mes yeux,

Un mirage sans doute, une blague d’un lutin facétieux.

Quand soudain, je comprends. Illumination.
Le cahier de la vie me donne l’explication.
Tu es là devant moi, mon petit, si grand

Ce petit canaillou, tout pareil, c’est ton enfant.

Chris © 24 avril 2009

Vole petit oiseau blanc
Au-delà du firmament
Garde mon cœur d’enfant
À travers l’espace et le temps.

Brille ardente petite flamme
Réchauffe mon corps et mon âme
Garde mon cœur de femme
À travers les joies et les drames.

Nage petit poisson d’argent
Au-delà des sables mouvants
Garde mon cœur vaillant
À travers le passé et le présent.

Chris © mars 2008